Green Building - Environnement et climat
L’ENVIRONNEMENT
Les ressources naturelles
La préservation des ressources naturelles est l’objectif prioritaire du green building. Une ressource naturelle est une matière première, dont les propriétés sont utilisées, par l'homme ou par d'autres espèces vivantes, pour satisfaire un besoin. Les ressources naturelles peuvent être utilisées à l'état brut, moyennant toutefois divers procédés qui ne les altèrent pas (c'est le cas des végétaux et des animaux, mais aussi des énergies renouvelables qu'on tire de l'air, du vent, de l'eau, du soleil). Elles peuvent également être transformées pour être exploitées. Il s'agit là essentiellement des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole, le gaz naturel ou l'uranium.
On peut distinguer deux types de ressources naturelles : les ressources biologiques et les ressources énergétiques. Les ressources naturelles biologiques sont l'eau que l'on boit, les sols que l'on cultive, l'air que l'on respire, les forêts qui assurent notamment l'oxygénation de l'atmosphère, et l'ensemble des végétaux et animaux. Quant aux ressources naturelles énergétiques, elles sont par définition celles qu'on exploite afin de produire de l'énergie. Il s'agit de l'air, du soleil, de l'eau, de la géothermie, des végétaux, et des matières fossiles.
On observe un épuisement des ressources naturelles et les effets pervers de leur extraction : érosion des sols, déforestation, destruction des habitats, de la biodiversité et épuisement des ressources halieutiques. L’exploitation de ces ressources génère des phénomènes de pollution, qui touchent à l'évidence la plupart des pays et constituent un danger de plus en plus menaçant pour la qualité de l'eau, du sol et de l'air. Les modes de production, de construction et de consommation actuels et le changement climatique à l'échelle planétaire sont autant de facteurs qui conduisent à se demander si la base de ressources naturelles de la planète va rester suffisante pour subvenir aux besoins d'une population mondiale de plus en plus nombreuse et citadine.
On distingue souvent les ressources renouvelables et les ressources non renouvelables. On comprend dans les ressources renouvelables, ou bien celles qui se régénèrent naturellement, ou bien celles qui sont en quantité quasiment illimitée. Les deux distinctions (ressources biologiques ou énergétiques, et ressources renouvelables ou non renouvelables), ne sauraient être superposées. En effet, une ressource peut être biologique et renouvelable (l'air), biologique et non renouvelable (le thon rouge de Méditerranée, très bientôt), énergétique et renouvelable (le soleil), ou enfin énergétique et non renouvelable (le charbon). C'est bien l'ensemble des ressources naturelles qui est aujourd'hui menacé, et non pas seulement les différentes réserves d'énergie. Parmi les plus essentielles, c'est l'eau qui fait le plus cruellement défaut dans certaines régions du monde.
Le traitement des déchets
En France, la loi relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux du 15 juillet 1975 définit le déchet comme «tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou, plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon». Dans la société de consommation actuelle, les biens circulent vite, se renouvellent sans cesse avec la possibilité du «tout jetable». Les déchets sont donc produits en quantité de plus en plus importante et sous des formes de plus en plus complexes.
Il y a plusieurs principes de gestion des déchets dont l'usage varie selon les pays ou les régions. La hiérarchie des stratégies (règle des trois R) : Réduire, Réutiliser et Recycler ; classe les politiques de gestion des déchets selon la préférence qu'on doit leur accorder. Certains experts en gestion des déchets ont récemment ajouté un « quatrième R » : « Repenser », qui implique que le système actuel a des faiblesses et qu'un système parfaitement efficace exigerait qu'un regard totalement différent soit porté sur les déchets.
Il faut maintenant considérer les déchets comme une ressource à exploiter et non comme des rebuts dont il faut se débarrasser. Les méthodes pour produire de nouvelles ressources à partir de déchets sont diverses et nombreuses : par exemple on peut extraire les matières premières des déchets puis les recycler, ou les brûler pour produire de l'électricité. Ces méthodes sont en plein développement, grâce notamment aux apports des nouvelles technologies.
Le recyclage des déchets comme des matières premières devient de plus en plus courant, en particulier dans les agglomérations où l'espace pour ouvrir de nouvelles décharges se raréfie. Les particuliers sont ainsi mis à contribution et le tri sélectif est de plus en plus utilisé. L'opinion publique évolue sérieusement vers la position estimant que, sur le long terme, on ne peut pas se contenter de se débarrasser des déchets alors que les matières premières ne sont disponibles qu'en quantités limitées. Le green building intègre naturellement une gestion optimisée des déchets.
Le respect de l’environnement
Le secteur du bâtiment commercial et résidentiel peut représenter jusqu’à 40 % de la consommation d’énergie primaire. Dans l’ensemble, il est aussi à l’origine de 20 % à 25 % des déchets mis en décharge et de 5 % à 12 % de la consommation totale d’eau. L’United States Green Building Council (Conseil du bâtiment écologique des États-Unis) estime qu’en moyenne, le green building réduit actuellement la consommation d’énergie de 30 %, les émissions de carbone de 35 %, la consommation d’eau de 30 % à 50 %, et les coûts liés aux déchets de 50 % à 90 %.
Un nombre considérable de rapports de recherches confirme les avantages, sur le plan de la santé et de la productivité, de caractéristiques écologiques telles que l’éclairage naturel, l’utilisation accrue d’air naturel pour la ventilation et la réduction de l’humidité, et le choix de produits à faible taux d’émission pour les moquettes, les colles, les peintures et les autres revêtements et articles de finition intérieure. Aux États-Unis, on estime à 58 milliards de dollars le coût annuel des maladies liées aux bâtiments. Selon les chercheurs, « l’écologisation » du bâtiment pourrait procurer des avantages annuels de 200 milliards de dollars aux États-Unis, au chapitre de l’amélioration du rendement des travailleurs, grâce à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les immeubles à bureaux.
Le milieu bâti influe aussi sur notre qualité de vie, sur la mise en place des infrastructures et sur les réseaux de transport. De mauvaises pratiques d’aménagement conduisent souvent à une utilisation inefficace des terres, ce qui engendre une hausse de la consommation d’énergie et un temps accru de déplacement. Cela produit également une perte de productivité, l’écoulement d’eaux de ruissellement polluées vers les eaux de surface et les systèmes de traitement des eaux usées, la perte de terres agricoles, la fragmentation des habitats et des pressions financières pour les collectivités locales.
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Des rapports rédigés par des scientifiques de premier plan du monde entier soulignent la nécessité d’agir d’urgence à l’échelle planétaire dans la sphère des changements climatiques. Selon les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si l’on ne prend pas immédiatement davantage de mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), le réchauffement de la planète pourrait avoir des conséquences irréversibles et peut-être catastrophiques. Tous les ans, l’énergie utilisée par les bâtiments produit des émissions de milliers de mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Des rapports indiquent que les bâtiments éco-énergétiques constituent l’une des façons les plus rapides et les plus économiques de réduire considérablement les émissions de GES, en engendrant souvent des avantages économiques nets. De plus en plus d’organisations, d’institutions et d’entités gouvernementales réclament une amélioration radicale du rendement énergétique dans le secteur du bâtiment. En bref, le green building représente l’un des moyens les plus réalisables à court terme pour réduire considérablement les émissions associées aux changements climatiques.
Selon le rapport du GIEC (réf.2b, 2007, efforts des institutions en faveur du bâtiment écologique), le secteur du bâtiment offre la meilleure possibilité de réaliser des réductions considérables des émissions de CO2. Dans son quatrième rapport d’évaluation, le Groupe d’experts affirme qu’environ 30 % des émissions mondiales de GES prévues dans le secteur du bâtiment peuvent être évitées d’ici 2030. Avec de telles diminutions de la consommation d’énergie, les énergies renouvelables pourraient répondre aux besoins énergétiques additionnels, ce qui rendrait possible l’adoption collective de bâtiments à consommation nulle d’énergie et neutres en carbone. Cette limitation des émissions de CO2 améliorerait en outre la qualité de l’air intérieur et extérieur, accroîtrait le mieux-être social et renforcerait la sécurité énergétique.
LA QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
La qualité environnementale d'un green building est son aptitude à satisfaire trois exigences complémentaires :
• maîtriser les impacts du bâtiment sur l'environnement extérieur ;
• créer un environnement confortable et sain pour ses utilisateurs ;
• préserver les ressources naturelles en optimisant leur usage.
Cette règle s'applique au bâtiment mais également plus largement à l'urbanisme et à l'aménagement du territoire (zones d'activités, lotissements, infrastructures, etc.).
Il s’agit d’une préoccupation qui est issue des réflexions lors du sommet à Rio en 1992, réunissant 164 nations sur le développement durable. La construction d'un bâtiment peut en effet contribuer de façon importante à dégrader la qualité de notre environnement. Le secteur du bâtiment consomme : 50 % des ressources naturelles, 40 % de l'énergie et 16 % d’eau.
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