Green Building - Certifications
LA HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE (HQE)
La démarche HQE
La démarche HQE est une démarche proposée aux maîtres d'ouvrage et aux maîtres d'œuvre pour faire les choix les plus conformes à la gestion durable à toutes les phases de la construction, et de la vie d'un bâtiment : conception, réalisation, utilisation, maintenance, adaptation et déconstruction. L'analyse des solutions permettant d'aboutir au meilleur compromis entre ces choix parfois contradictoires doit se faire pour chaque opération, et n'est pas reproductible telle quelle d'un projet à l'autre. C'est pourquoi il s'agit bien d'une démarche, qui vise à favoriser des choix réfléchis faits par les différents acteurs de la construction et les futurs utilisateurs, dans une approche globale et transverse.
Cette démarche s'applique a priori à tous les secteurs du bâtiment, qu'il s'agisse des constructions neuves comme des réhabilitations. Mais tous n'y sont pas aujourd'hui impliqués de la même manière. Les bâtiments publics sont les premiers concernés, car les collectivités ont la volonté de montrer l'exemple dans ce domaine. C'est un excellent levier pour promouvoir une approche en coût global encore peu pratiquée, alors qu'elle est économiquement plus rentable sur la durée pour les collectivités locales, qui sont à la fois maîtres d'ouvrage et gestionnaires.
L’apport de la HQE dans la construction d’un green building
La HQE donne aux maîtres d'ouvrage une méthode de travail qui les aide à faire les choix les plus pertinents en matière de green building, en fonction de critères qu'ils pondèrent eux-mêmes selon leurs priorités et les caractéristiques de leur opération. Incitant tous les intervenants de la construction à se concerter en amont d'une opération pour en analyser ensemble toutes les données cette démarche évite de nombreux gâchis financiers. Parmi ces gaspillages coûteux citons : les erreurs de conception constatées trop tard au moment du chantier et qui obligent à reprendre les mises en œuvre, retards de chantier dus aux recours des riverains faute de concertation amont, coûts de maintenance mal évalues et très pénalisants pour la vie du bâtiment, consommations énergétiques inutiles, etc.
Dans la gestion et la construction d’un green building, la HQE apporte :
• Une relation d’harmonie entre le bâtiment et son environnement immédiat, par l’organisation de la parcelle pour créer un cadre de vie agréable, par l’utilisation des opportunités offertes par le voisinage et le site, par la réduction des risques de nuisances entre le bâtiment, son voisinage et son site ;
• Le choix intégré des procédés et produits de construction ;
• Des chantiers à faibles nuisances ;
• Une bonne gestion de l’énergie, de l'eau et des déchets d'activités ;
• Des entretiens et maintenances, par anticipation et prise en compte des besoins de maintenance, par la mise en place de procédés efficaces de gestion technique et de maintenance et par la maîtrise des effets environnementaux des procédés de maintenance.
Avec la HQE, le bâtiment apporte en termes de confort et santé :
• Confort hygrothermique : Permanence des conditions de confort hygrothermique et homogénéité des ambiances hygrothermiques, Zonage hygrothermique, en fonction des utilisations ;
• Confort acoustique : Correction acoustique, Isolation acoustique, Affaiblissement des bruits d'impact et d'équipements, Zonage acoustique, en fonction des utilisations ;
• Confort visuel : Relation visuelle satisfaisante avec l'extérieur, Éclairage naturel optimal en termes de confort et de dépenses énergétiques, Éclairage artificiel satisfaisant et en appoint de l'éclairage naturel ;
• Confort olfactif : Réduction des sources d'odeurs désagréables, Ventilation permettant l'évacuation des odeurs désagréables ;
• Conditions sanitaires : Création de caractéristiques des ambiances intérieures satisfaisantes, Création de conditions d'hygiène optimales, Facilitation du nettoyage et de l'évacuation des déchets d'activité, Création de commodités pour les personnes à capacités réduites ;
• Qualité de l'air : Gestion des risques de pollution par les produits de construction, Gestion des risques de pollution par les équipements, Gestion des risques de pollution par l'entretien ou l'amélioration, Gestion des risques d'air neuf pollué, Ventilation pour garantir une qualité d'air satisfaisante ;
• Qualité de l'eau : Protection du réseau de distribution collective d'eau potable et maintien de la qualité de l'eau potable dans les bâtiments, Amélioration éventuelle de la qualité de l'eau potable, Traitement éventuel des eaux non potables utilisées, Gestion des risques liés aux réseaux d'eaux non potables.
Les choix énergétiques en HQE
La première approche à faire en matière de green building est de chercher par tous moyens à maîtriser les besoins énergétiques : c'est ce que permettra une architecture bioclimatique avec orientation du bâtiment, récupération des apports solaires en hiver et protection contre les surchauffes en été, etc. En ce qui concerne le choix de l'énergie, parmi les énergies renouvelables, il n'y a pas lieu d'en privilégier une, a priori plus qu'une autre, parce qu'il n'existe pas d'énergie sans inconvénient sur le plan de l'environnement.
Chaque cas de figure doit être analysé et des études comparatives en coût global doivent être systématiquement réalisées pour favoriser des choix raisonnés. Par ailleurs, on recourt à des énergies renouvelables, en association avec des énergies classiques (éolien, solaire thermique, bois, récupération des calories de l'air, de l'eau, etc.) chaque fois que c’est possible.
Enfin, on s'attache à optimiser l'utilisation de l'énergie grâce à l'utilisation de systèmes permettant d'ajuster la dépense énergétique aux stricts besoins : programmation, délestage, etc. Les bâtiments tertiaires et résidentiels génèrent au niveau mondial 25 % des émissions de C02. Un effort constant de rationalisation des usages de l'énergie dans le bâtiment est donc de nature à réduire de façon sensible la dérive de l'effet de serre. Un bâtiment HQE peut alors contribuer efficacement à la réduction de l'effet de serre.
LA CERTIFICATION LEED
Présentation
La certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), est un système international de certification pour le green building. Elle a été développée en mars 2000, par l’U.S. Green Building Council, une association américaine dédiée à la promotion de bâtiments rentables, agréables à vivre et ayant une bonne performance environnementale. Elle fournit aussi des outils permettant d’aider les propriétaires et exploitants d'immeubles dans les domaines comportant des impacts humains et environnementaux. Son approche basée sur le développement durable, s’appuie sur la performance dans six domaines importants de la santé humaine et environnementale :
• Aménagement écologique des sites
• Gestion efficace de l’eau
• Énergie et atmosphère
• Matériaux et ressources
• Qualité des environnements intérieurs
• Innovation et processus de design.
La certification LEED permet de répondre à ces besoins fondamentaux tout en offrant une reconnaissance des efforts déployés pour y parvenir. Elle permet de réduire l’impact du bâti sur l’environnement tout en minimisant les coûts associés à son cycle de vie. La certification LEED est accordée à des bâtiments qui ont démontré un souci de viabilité en respectant des normes de performance plus élevées en matière de responsabilité environnementale et d’efficacité énergétique.
Les crédits pour l’obtention de la certification LEED
Les conditions préalables
Un certain nombre de conditions préalables sont obligatoires avant la notation et l’obtention de la certification LEED green building :
• Prévention des pollutions dues aux activités de construction (contrôle de l’érosion et des sédiments) ;
• Mise en service des systèmes d’énergie de base du bâtiment ;
• Performance énergétique minimale ;
• Réduction des CFC dans les équipements de CVCA (Chauffage, Ventilation et Climatisation d’Air) et gestion fondamentale des réfrigérants et élimination des halons (composé chimique halogéné bromé);
• Collecte et entreposage des matériaux recyclables ;
• Performance minimale au niveau de la QAI ;
• Contrôle de la fumée de tabac ambiante (FTA) ;
Le but de cette condition préalable est entre autre de contrôler et de réduire l’érosion des surfaces et réduire l’impact négatif sur les eaux environnantes et la qualité de l’air. Les mesures d’atténuation permettent de préserver la couche superficielle du sol pendant la construction contre le ruissellement des eaux pluviales ainsi que le déplacement de sable par des vents violant. Elle impose aussi des mesures pour empêcher le dépôt de sable et de matériaux divers dans les égouts d’évacuation d’eaux pluviales. Pour répondre à ces exigences, certaines mesures de conception proposent des clôtures anti-érosion, l’enfouissement temporaire ou permanent et des bassins pouvant piéger les divers matériaux.
Les crédits LEED par domaine
La certification est attribuée en fonction du total des points obtenus suite aux vérifications et examens. Chacun des domaines dispose d’une série de crédits couvrant les problèmes environnementaux les plus importants. Chaque crédit peut donner un ou plusieurs points en fonction des progrès accomplis au vu des exigences. Les critères sont définis dans des directives détaillées pour différents types de construction, telles que les constructions neuves et les bâtiments existants, les écoles, le secteur de la santé, les locaux commerciaux et les intérieurs de locaux commerciaux green building. Sur la base d’une notation d’ensemble de l’immeuble, un certificat est attribué, dans la catégorie. Quatre niveaux de reconnaissance peuvent être attribués en fonction du résultat : certifié « Certified », argent « Silver », or « Gold » et platine « Platinum ».
Les catégories environnementales sont subdivisées en crédits selon les objectifs de performance désirés. Ainsi un pointage est accordé en fonction de l’atteinte des exigences.
Aménagement écologique des sites :
• choix du site ;
• Moyens de transport alternatifs ;
• Fluidité sur le site ;
• Minimiser la perturbation du site;
• Gestion des eaux pluviales ;
• Aménagement du site visant à réduire les effets d’îlot thermique ;
• Réduction de la pollution lumineuse.
Gestion efficace de l’eau :
• Technologies innovatrices de traitement des eaux usées ;
• Réduction de la consommation d’eau.
Énergie et atmosphère :
• Optimiser la performance énergétique ;
• Énergies renouvelables ;
• Améliorer la gestion des réfrigérant ;
• Mesurer et vérifier ;
• Énergie verte ;
• Protection de la couche d’ozone.
Matériaux et ressources :
• Réutilisation des bâtiments ;
• Gestion des déchets de construction ;
• Réutilisation des matériaux ;
• Contenu recyclé ;
• Matériaux régionaux ;
• Bois certifié.
Qualité des environnements intérieurs :
• Contrôle du gaz carbonique (CO2) ;
• Ventilation accrue ;
• Plan de gestion de la QAI ;
• Matériaux à faibles émissions ;
• Contrôle des sources intérieures d’émissions chimiques et de polluants ;
• Contrôle des systèmes par les occupants ;
• Confort thermique ;
• Lumière naturelle et vues.
Innovation et processus de design :
• Innovation en Design (système de gestion pour l’efficacité énergétique et la réduction de polluants environnementaux) ;
• Professionnel accrédité LEED.
LA CERTIFICATION BREEAM
La certification BREEAM (Building Research Establishment Environnemental Assessment) évalue la performance des bâtiments sur le système de management, l’énergie, la santé, le bien-être, la pollution, le transport, l’occupation des sols, la biodiversité, les matériaux et l’eau. Des points sont attribués sur chacun de ces aspects en fonction des performances atteintes. Un système de pondération permet d’agréger ces notes et d’obtenir en fin une note globale. Celle-ci, accordée sous forme de certificat, peut ensuite être utilisée à des fins promotionnelles.
Développée au Royaume-Uni, la méthode aide les professionnels de la construction à comprendre et à réduire l’impact environnemental des bâtiments à chaque étape de leur processus de construction. À l’aide de cette méthode, le Building Research Establishment (BRE) est capable de mesurer l'impact de matériaux de construction spécifiques en vue de produire des profils environnementaux reflétant leurs performances en la matière. Elle permet de constituer des profils environnementaux pour chaque matériau entrant dans la composition d’une construction, sur la base d’une évaluation portant sur l'analyse du cycle de vie.
Les certifications LEED et BREEAM ont en commun de proposer un système de notation. Cette caractéristique, dont est dépourvue la certification HQE, a l’avantage de permettre des comparaisons entre les immeubles en matière de développement durable (green building) et de tenir compte des performances obtenues dans la valorisation patrimoniale du bien considéré.
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